Le mouvement de la matière

2022

   


Delegating the process to nature and letting the material act, while limiting coercive gestures.

This project consists of setting up a protocol that makes it possible to speak simultaneously about the ceramic medium and vegetation—treated here as a material capable of transformation—by defining a sequence of simple actions and intervening as little as possible. Different states of matter and stages of the transformation cycle are visible: raw clay, seeds in the process of germinating, others decomposing, and fired tiles where the sprouts appear almost fossilized.

This work focuses on the relationship between the vegetal and the mineral, which I intensify to the point of fusing the two materials, revealing the remnants of a presence—traces of vegetation reduced but not entirely gone—evoking parcels of land, desolate landscapes, devastated grounds, or ruins. Through this experiment, which privileges dialogue with the material and a direct, hands-on relationship with it, I explore what surrounds us and the intentional or unintentional traces we leave behind. In doing so, the work weaves analogies with our ecosystems and with current reflections on the place of humans within nature.Terre crue, graines germées, céramique, oxyde de cuivre et photographies.

Raw clay, sprouted seeds, ceramics, copper oxide, and photographs.
Photo © Marie-Pierre Cravedi

Déléguer le processus à la nature et laisser faire la matière en limitant les gestes coercitifs.  

Ce projet consiste en la mise en place d’un protocole qui permet de parler conjointement du médium céramique et de la végétation – traitée ici comme une matière capable de se transformer – en définissant une suite d’actions simples et en intervenant le moins possible. Différents états de matière et différentes étapes du cycle de transformation sont visibles : de la terre crue, des graines en train de germer, d’autres de se décomposer et des plaques cuites où les pousses sont comme fossilisées. 

Ce travail porte sur la relation existante entre le végétal et le minéral que j’intensifie jusqu’à la fusion des deux matériaux, révélant les restes d’une présence, traces d’une végétation réduite mais non complètement disparue, évoquant des parcelles de terres, des paysages désolés, dévastés, ou encore des ruines. À travers cette expérimentation privilégiant le dialogue avec la matière, et par ma relation concrète aux matériaux, je m’intéresse à ce qui nous entoure, aux traces volontaires et involontaires que nous laissons derrière nous. Se tissent alors des analogies avec nos écosystèmes et par là même, avec les réflexions actuelles sur la place de l’humain dans la nature.