Chercheuses d’or

2022

En collaboration avec Emanuelle Klaefiger

photos@Emile Barret

Installation : pièces en grès émaillé, cuisson 1020°C, Vidéo couleur HD, boucle 6 min., impressions Riso 420mm x 297mm sur papier Munken cream 300 gr., 15 exemplaires.

Une loi américaine autorise les entreprises privées à s’emparer des ressources de l’espace. Baptisée «Space Act », elle permet non seulement de prospecter les métaux des astéroïdes et des planètes, mais de les extraire et de les vendre.

Tandis que la réalité dépasse l’anticipation, sur un écran, une orpailleuse explore par des gestes sensibles la matérialité d’un élément : les mains palpent, hésitent, massent, manipulent, tâtent dans une quête vaine et utopique. La roue de la Fortune tourne. Au premier plan, bien réels, de faux cailloux irisés et métallisés semblent provenir d’un futur antérieur. Par son agencement et jouant sur l’ambiguïté, Chercheuses d’or instille un sentiment d’étrangeté entre désir, illusion et spéculation.

Ce travail agit comme un leurre. Il nous interroge en creux sur la valeur que nous attribuons à l’or, sur les limites des ressources terrestres et sur leur épuisement qui peut conduire à la guerre, comme celle qui se joue aujourd’hui autour de l’exploitation des terres et métaux rares pour les énergies et le numérique.